

Quand Gauthier Toulemonde décide de passer plusieurs semaines seul dans un bivouac accroché aux cimes valaisannes, il pense fuir le tumulte. Il va, au contraire, rencontrer la vie dans toute sa densité : le souffle du vent qui sculpte la neige, les traces furtives d’un loup, la musique de Debussy ou de Satie qui réveille des souvenirs enfouis, la présence obsédante de deux voix captées à la radio — Adriana et Mario — dont il ignore si elles sont réelles ou rêvées. Au fil des jours, l’isolement devient un miroir : surgissent l’enfance, les fantômes aimés, la beauté brute d’un ciel constellé. Chaque pas, chaque note, chaque silence creuse une « géographie intérieure » où la frontière entre réalité et imagination se brouille.
Sur la ligne de crête invite le lecteur à une plongée sensorielle et poétique dans les hauteurs — à la croisée du journal de montagne, de l’essai intime et du récit d’aventures.
En épilogue, un dialogue avec le psychologue Pierre-Alain Crépon prolonge l’expérience et interroge notre rapport au manque, à la mémoire et à la quête de soi.
« Fermez la porte, ouvrez grand les volets du cœur : derrière la neige commence un autre monde. »
Fiche technique