Hugo Paviot enchante avec une lecture musicale de son dernier roman.

À Foix, l’écrivain Hugo Paviot a offert une lecture musicale de son nouveau roman. Une soirée subtilement orchestrée entre mots et musique, dans l’écrin intimiste de la mairie.

Depuis son installation à Foix en 2022, Hugo Paviot tisse un lien discret mais profond avec la ville. Ce samedi 14 juin, c’est dans la salle de la mairie qu’il a choisi de présenter La Hache de Guerre, son deuxième roman, publié le 22 mai dernier, après une séance de dédicace à la librairie Majuscule. Une double rencontre avec ses lecteurs, presque en miroir, à l’image de son œuvre où fiction et réalité s’enlacent avec pudeur.

La soirée, introduite avec élégance par Pascale Canal, adjointe à la culture, a réuni une quarantaine de spectateurs, ainsi que Marine Bordes et Monique Gonzalès. Dans une atmosphère recueillie, ils ont écouté Hugo Paviot lire des extraits de son livre, accompagné par les notes sensibles de la flûtiste Isabelle Bagur et du guitariste Jean-Paul Raffit, tous deux membres de la compagnie musicale basée à Lavelanet. Ensemble, ils ont convoqué les harmonies de Gabriel Fauré – Au bord de l’eau, La Pavane, La Fantaisie pour flûte et piano – pour donner à cette lecture un souffle presque cinématographique.

L’écrivain, connu d’abord pour son travail dramatique – une dizaine de pièces à son actif –, signe avec son deuxième roman un récit sobre et dense. Une fratrie se retrouve à la crémation d’un frère disparu depuis dix-sept ans. Confinée sur les lieux de son ancienne vie, dans un village imaginaire nommé Saint-Pierre-de-Belledonne (inspiré de l’Hérault), elle plonge dans les strates de la mémoire et du deuil. « J’écris un endroit fictif en fonction d’un lieu réel », explique l’auteur, comme pour dire que l’ancrage géographique n’est jamais tout à fait innocent.

Lauréat en 2020 de la résidence d’écriture Lattara portée par Montpellier Méditerranée Métropole, Hugo Paviot explore avec La Hache de Guerre les liens défaits, les silences d’une famille, les absences qui nous façonnent. Sa lecture, limpide et sans emphase, a révélé la musicalité de sa plume et l’intensité contenue de ses personnages.

Le public, conquis, s’est attardé pour échanger, faire signer un exemplaire, lever un verre.

André Chaxel dans La Dépêche du Midi.